KHALOUTA OU DÎNETTE - MON PLUS BEAU SOUVENIR D'ENFANCE- RAGOÛT DE POMMES DE TERRE AUX BOULETTES POUR BABA

Khalouta, c'est la dînette chez nous, terme de cuisine d'enfants à Annaba surtout. Khalouta est un mélange de légumes qui traînent que l'on cuisine , sorte de ratatouille . Merveilleux souvenir que de préparer à manger pour mon papa, il était superbe et géant mon baba. Petite fille, j'étais très active et curieuse, pour me calmer, maman me promettait de me donner à faire la dînette si je restais sage pendant une semaine, qu'elle allait me mettre de côté chaque jour un légume pour le ragoût de pommes de terre aux boulettes pour mon papa.

Je restais calme durant la semaine et maman me mettait de côté chaque jour, 1 oignon, 2 carottes et ainsi de suite jusqu'à la fin de la semaine.

Au bout de la semaine, youpiii, je commençais à sortir mes petites marmites de khalouta que mon papa nous avait fait usiné sur commande ma sœur et moi, on a la même vaisselle, le petit braséro que maman remplissait de charbon et allumait, eh oui je faisais à cuire sur un feu de braises pour mon papa qui trouvait cela plus savoureux.

Après le repas de midi et avant l'arrivée de mon papa, je m'installais dans un coin de la cour et préparais ma dînette sous les directives de maman, bien sûr que mes légumes n'étaient pas bien coupés enfin pour moi mon plat était wawwwww.

Donc il fallait que ma dînette soit prête à temps pour papa. Je dois dire que je n'étais pas encore scolarisée donc toute jeune ...

J'installais papa près de moi, je m'imaginais dans un château, et lorsque papa arrivait, il se mettait à table et était très sérieux, je ne savais pas alors qu'il jouait le jeu,

Il se délectait de mon ragoût et me faisait des éloges, maman écumait dans son coin car je l'entendais dire que la fifille allait démarrait de plus belle dès le lendemain,

bien sûr j'étais libérée de ma promesse de rester sage .

C'était mon complice et je lui répétais et racontais tout ce qui se passait à la maison, combien de fois j'ai été punie pour cela par ma tante paternelle car maman ne nous a jamais punies de toute sa vie..

Papa était un bel homme , toutes mes camarades de classe plus tard me disait , ton papa et ta maman sont très beaux, vous pensez bien que nous étions fières de notre papa.. Le jour de sont décès, c'était le ciel qui nous était tombé sur nos têtes et malgré que nous étions mariées, on n'a jamais pensé un seul instant que papa s'en irait un jour, , nos parents sont les uniques témoins de notre vie, de nos souvenirs, ce fut la catastrophe ce jour là....

Le plat est tout simple, des pommes de terre avec un mélange de légumes et des boulettes que préparait maman, l'important pour moi c'était de faire à manger pour papa...

Je prépare le mijoté comme me le dictait maman.

Ingrédients, là c'est pour 3 personnes

250 g de viande hachée, sel et poivre, mélanger et en faire des boulettes

500 g de pommes de terre

2 oignons verts émincés

2 carottes en petits dés, les carottes devaient allonger le temps hhhh parce que sinon, les ingrédients seraient vite mis de côté

2 grosses tomates en dés

1 petite botte de persil ciselé

3 gousses d'ail en éclats

1 cc bombée de cumin

sel

poivre

1 cc bombée de paprika fort

1 grosse cs de tomate en conserve diluée dans 1/2 verre d'eau

2 piments d'Espelette ou oiseau ou plus

2 feuilles de laurier

1/2 tasse à café d'huile neutre

Préparation

comme le déroulé sur les images

Dans un plat ou tajine

verser l'huile et y ajouter les oignons et le persil et faire rissoler

Ajouter l'ail et les piments

puis le reste des légumes et épices

laisser suer un peu puis ajouter les pommes de terre , le laurier et les piments, mélanger

mener à ébullition et ranger dessus les boulettes

ajouter 1 verre d'eau , vous verrez si vous en auriez besoin après, les légumes vont rendre du liquide,

couvrir et laisser cuire le ragoût et réduire la sauce

n'oubliez pas de rectifier l'assaisonnement.

Servir chaud.

Les petits ustensiles, je les garde en souvenir de l'une des plus belles périodes de ma vie

La cuccumelle ou cafetière napolitaine m' tenue compagnie durant toute ma scolarité jusqu'aux études supérieures où je buvais des litres de café lors des révisions, offerte par papa.