Jari des annabis, plus précisément jéri bel frick, est une soupe traditionnelle typique bônoise sans conteste, soupe de fêtes à qui on donna le nom de chorba à tord. L'étymologie jéri est exclusivement bônoise, cette soupe ancestrale authentique du terroir bônois est réalisée à base de viande mouton, de frick, pois chiches, tomates fraîches à l'origine sans autres épices que le poivre et sans aucun légume que du céleri en tiges entières ou en tronçons que nous récupérons après cuisson.
Le jéri bel frick est une étymologie typique bônoise et de quelques villes de l'Est algérien, ce n'est pas de la chorba, le jéri a été clochardisé au fil du temps depuis ma première publication
inédite en 2007 par de pseudos chefs et quelques blogueuses et youtubeuses dans un but de gain et d'animosité pour la cuisine bônoise que je représente... Juste pour ne pas me citer en tant que source initiale et ce nonobstant tout ce que vous pourriez en dire car les dates font foi pardi !!!!!!!
Nous utilisions les faitouts en terre cuite ( tayn ) pour le quotidien mais pour les fêtes et grandes cérémonies nous cuisinions dans des chaudrons ( kazan ) et grandes marmites en cuivre rouge martelé.
Le frick que nous préparions autrefois à la maison pour la réserve annuelle est du blé vert cueilli avant maturité, il est trié, lavé, séché à l'air libre, torréfié puis moulu chez le meunier selon des calibres que souhaitent les vieilles familles autochtones bônoises,
le produit de la mouture qui est le frick est tamisé à son tour, ainsi on a du frick concassé net et de la poudre que nous obtenons en tamisant le frick brut, elle servira à épaissir les soupes éventuellement, on stocke ainsi le frick et sa poudre dans des sacs en textile de coton lorsque ce sont de grandes quantités ou dans de grands bocaux en verre qui ferment bien.
La préparation du frick est un travail fastidieux tout comme pour le boulgour qui lui est mis à fermenter d'abord et que nos aïeules ottomanes ont délaissé dès l'apparition du riz.
Ce jéri est présenté accompagné de beignets ou de talejt à un invité imprévu avec la slata méchouia bônoise qui diffère du hmiss bônois et du pain maison, c'est présentable car nos aïeules ne laissaient jamais partir un visiteur surprise sans qu'il mange ou boive quelque chose qui ne leur fasse pas honte.
Jari est l'appellation donnée au jéri par les pieds noirs bônois qui raffolaient de notre soupe, Grand mère racontait qu'elle en préparait une grande quantité pour le partager avec ses voisins Français qui le humait de loin et venaient taquiner mémé en rentrant avec leurs assiettes de jéri.
Parallèlement disait elle , autant je partageais ma cuisine avec eux, autant ils faisaient de même particulièrement aux fêtes de fin d'année et demandaient à grand père de tuer la dinde pour qu'ils puissent partager leur repas du réveillon !!!!!
Je profite du froid qui revient pour remettre à jour le jéri et le dépoussiérer de la clochardisation.
Ce jéri et non chorba fut réalisé avec des tomates fraîches pour le quotidien que l'on place dans le haut du faitout en terre cuite qu'utilisaient nos ancêtres, la vapeur du jari qui cuit ramollit les tomates que l'on pressait à la main autrefois jusqu'à ce qu'il ne restent que les peaux, la pulpe ainsi étuvée tombe directement dans la soupe et perd de son acidité.
Sinon pour les fêtes et les cérémonies on utilise les
tomates que nous conservions et pressions par quintaux jadis. Il n'y avait pas encore la conserve industrielle.
Je réédite ce
jari des annabis devenu chorba et clochardisée avec de l'ail et des légumes et toutes les épices possibles et imaginables telle la cannelle, ce qui un parjure pour notre jéri authentique pour le sauver de la clochardisation et la falsification qui va tambour battant sans aucune gêne et qui fait de la cuisine des régions algériennes une cuisine commune pour éviter de citer une source ou une région donnée pour les attribuer à d'autres de façon déloyale et mensongère.
Désolée mais chaque région a ses propres soupes et qui diffèrent du jéri authentique de Annaba.
J'ai mis bientôt 20 ans à publier et à mettre en avant le terroir bônois bien typique avec ses us, ses traditions et ses coutumes pour le voir défiguré par bon nombre d'algériennes !!! BASTA !!!
Je dénonce les quotidiens algériens tels le soir d'Algérie, l'écho d'Oran, el watan et bien d'autres grands sites algériens, les magazines, les comptes et pages Facebook bônois, certaines blogueuses et vlogueuses algériennes et maghrébines soi disant de renom ( preuves à l'appui ) même si elles ont modifié les contenus et liens vers mes blogs annulés ou non cliquables elles se reconnaitront, certains pseudo chefs algériens, les comptes algériens wikipédia et wikiwand qui plagient mes publications sans citer la source originale. Ils se reconnaitront tous !!!!
Ingrédients
500 g de viande d'agneau ou de mouton en dés avec l'os
1 gros oignon râpé
2 tiges de céleri en tronçons ou entières qu'on ôtera par la suite
la moitié ou plus de la coriandre fraîche ciselée finement
1 petit bouquet de coriandre fraîche
1 cs rase de beurre clarifié ( sman )
1 kg de tomates fraîche mûres et rouges
1 poignée de pois chiches trempés la veille
sel au goût
poivre du moulin, autrefois on pilait le poivre en grains
3 litre d'eau
1 verre de frick ( 200 ml ) lavé pour le débarrasser des particules qui flotteront puis égoutté d'autant plus si vous prenez celui du commerce
On peut ajouter du paprika mais c'est facultatif
Menthe séchée en poudre qui entre aussi dans la préparation de plusieurs de nos plats.
Dans un faitout de votre choix, j'ai utilisé celui en terre cuite,
faire fondre le sman
ajouter la viande, l'oignon et les tronçons de céleri
faire revenir jusqu'à ce que l'oignon fonde
ajouter l'eau et les pois chiches, le poivre
le sel lorsque la viande et les pois chiches seront tendres
mener à ébullition
ajouter le frick et mélanger pour qu'il ne fasse pas un bloc au fond du faitout
porter à ébullition puis baisser le feu.
Poser le haut du faitout percé de petits trous sur le faitout
placer les tomates lavées et coupées
couvrir et laisser cuire à la vapeur
de temps à autres écraser à la main si vous êtes courageux ou au presse purée les tomates jusqu'à ce qu'il n'en reste que les peaux
enlever le haut
voir si la viande et les pois chiches sont cuits, ajouter alors le sel
mélanger
continuer la cuisson du jéri jusqu'à ce qu'il soit velouté mais non épais telle une bouillie
En refroidissant, il a tendance à épaissir et vous serez amené à rajouter de l'eau.
rectifier l'assaisonnement
ajouter un piment vert et laisser prendre quelques bouillons pour juste sentir les odeurs qu piment qui exhalent.
saupoudrez de menthe séchée et parsemé de coriandre fraîche cricelée qui reste.
Régalez vous , c'est divinement bon la recette authentique.
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Quelques ustensiles entre autres de cuisine des cérémonies patrimoine et héritage familial en cuivre rouge étamé et ciselé ou non, ère ottomane que l'on garde jalousement. De vieilles publications remontées de mon premier blog.
Algérie, ramadan, jari annabi, frick- blé vert, soupe traditionnelle typique bônoise, mouton, pois chiches, jari n'est pas chorba
Une belle soupe et j'adore cette vaisselle, merci beaucoup
RépondreSupprimerBises
Oh comme je gouterais bien a ta soupe traditionnel
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous
une belle soupe et merci pour toutes ces infos!
RépondreSupprimerbonne journée
Une belle découverte pour moi, merci Zika pour ce beau partage ! Bisous
RépondreSupprimerune délicieuse soupe traditionnelle ! bises
RépondreSupprimerBonjour Zika, pour ample information sur la chorba ou jari qu'on prend avec sfendje, chez nous aussi en Kabylie on accompagne la chorba avec sfendj, un réel plaisir, tu ne peux pas savoir à quel point j'adore accompagner ma chorba avec les beignets ou sfendj.
RépondreSupprimerSinon à Alger c'est avec du matou3 ou khobz koucha fait maison un délice aussi.
On voit bien que cette chorba ou Jari ou jéri que ça diffère de région en région et je dirais même de famille en famille.
Merci pour ce beau partage, ces belles photos d'antan bravo, j'adore ta soupe surtout avec le sfendj.
Coucou Rachida, ce qui me met en rogne ça n'est pas tant que l'on cite la source quoique ce serait tout à l'honneur de celui qui le fait, mais c'est le fait de clochardiser la cuisine des régions d'Algérie comme si l'Algérie s'arrêtait à deux villes, même s'il y a des similitudes, il reste que chaque région à ses spécificités qui lui sont propres du fait des influences qui sont parfois communes et d'autres non. On connait tous la cuisine des régions d'Algérie même si certains feignent d'ignorer et font dans l'amalgame pour ne pas avouer que telle ou telle cuisine vient de tel ou tel lieu, lorsqu'on est depuis presque 20 ans sur le web, crois moi, on aura développé un grand savoir des choses et d'autant plus si l'on contracte des alliances de mariage avec les grandes villes citadines, on connait parfaitement le terroir et la cuisine ancienne des terroirs. Remettre les choses dans leur contexte nous appartient pour sauvegarder la cuisine algérienne en général et celle des régions en particulier et ainsi offrir au monde une grande spécificité de notre gastronomie tellement diverse en tout. Après on s'étonne que les autres nous plagient et que notre cuisine soit attribuer à d'autres, c'est bien grâce à la falsifications des données commises par certains. Bisous.
SupprimerJ'aime beaucoup cette recette mais sans agneau pour moi :)
RépondreSupprimerBisous belle journée
Encore une belle découverte ! C'est toujours intéressant de découvrir les cuisines régionales. C'est tellement vaste et contrasté quelque soit le pays et cela ne se résume pas à deux ou trois plats nationaux.
RépondreSupprimerLa vaisselle est magnifique.
En effet, la cuisine d'un pays ne se résume pas à deux ou trois plats ou à une ou deux régions et c'est le message que certaines blogueuses, vlogueuses et grands sites nationaux algériens souhaitent faire passer comme message et faisant dans la désinformation pour ne pas citer une source unique ayant publier cette cuisine régionale, ils préfèrent pour la plupart les attribuer à des pays voisins dont ils ignorent totalement la cuisine sinon celle de la street food qui diffère totalement du terroir et ne pas me citer.
SupprimerMerci de .nous faire re-découvrir ce plat qui me rappelle mon enfance, ma mère natifs de nechmeya pas loin de annaba,adoré nous préparer cette soupe, quelle appelé toujours jeri.
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