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CRÉPONNÉ - CREPONNET- SORBET AU CITRON TYPIQUE DE ANNABA

  INEDIT .  CREPONNET, SORBET AU CITRON TYPIQUE ET ORIGINAIRE DE LA VILLE D'ANNABA EX BÔNE- ALGERIE !   Et si google ne m'a pas menti à ce jour, cette recette du fameux sorbet au citron, emblème et originaire de la ville d'Annaba ex Bône en Algérie soit publiée pour la première fois sur le net.  Un peu d’histoire sur cette glace emblématique de notre belle ville de Bône !! Ce sorbet au citron, le créponneé est la glace fétiche et fleuron de notre coquette ville Annaba ex " Bône" en Algérie , créée par un pied noir Joseph Soriano lors de la colonisation  alors propriétaire du célèbre glacier l'Ours Polaire à Annaba ( Bône ) , chez FANFAN,   Longo et Nigro  et les autres glaciers ,cette ours polaire , la plus célèbre, elle  fut reprise après l'indépendance par un Algérien BERRABAH , natif de Annaba.   Ce créponnet a été repris par Gilbert dit Bébert qui l'a pris  de Bône  chez les Algériens qui ont continué  et ce jusqu'à présent à réaliser le crépo

BIJOUX ANCIENS BÔNOIS-PATRIMOINE BÔNOIS



Dléla d'apparat.








Dans cet article, je vais vous parler de nos anciens bijoux ancestraux bônois, les us et coutumes et patrimoine bônois , mon vécu auprès de mes grands mères pures bônoises et mon expérience personnelle.
 
Je narre des faits réels, du vécu et non des bribes colportées çà et là car je suis née dedans .
le bijou bônois est particulier par rapport au reste des bijoux Algériens , il y a des similitudes dans le nom et la forme parfois, le bijou bônois est fait d'or et de pierres précieuses, lorsqu'il y a de l'argent, il est toujours associé à l'or et chutes de diamant ou de saphir blanc, zmord et yacout, jade, jais et corail.
Certains assimilent les bijoux bônois au bijoux berbères ce qui n'est pas faux, les berbères sont partout en Algérie, je dirais même et sans aucun doute qu'ils sont les premiers habitants du pays, où ils ont trouvé des africains déjà sur place dans le sud d'après une étude allemande,  ce qui est une réalité , descendants de vandales et de phéniciens d'après mes fouilles et recherches mais ils n'étaient pas riches pour posséder de l'or et autres bijoux précieux.

Je ne vais pas entrer dans le détail des origines bônoises, mais je m'arrête aux bijoux et à mon vécu, étant d'origine pure bônoise issue d'une des plus grandes familles du côté père, petit fils Garadelli et Oki, et mère, le côté paternel fut très aisé et était des intellectuels et de riches importateurs des pays du maghreb, les vestiges sont encore là ,  et donc les bijoux et pièces précieuses on en a porté dès notre jeune âge, car grand-mère était une grande détentrice des traditions us et coutumes sans conteste !

Il faut savoir aussi que les famille bônoises autochtones ont contracté des alliances avec les juifs et on trouve de grands noms qui se sont convertis à l'islam, je ne pourrais pas parler de Souk-Ahras ni Guelma et de la la région du Tarf qui sont la campagne et les plaines agricoles d'Annaba et faisaient partie intégrante de la ville de Bône mais qui ont été détachées par la découpe territoriale pour mieux gérer les régions qui sont immenses. Toutes ces alliances ont apporté leur us et coutumes terriennes qui ne sont pas des moindres car les bônois se liaient avec les riches terriens et grands commerçants de ces régions.

l'origine du bijou bônois est ottomane, juive, andalouse, les autochtones qui se unis avec les ottomans composés des pays des Balkans, on n'a rien emprunté aux autres régions d'Algérie puisqu'on a les origines au départ et donc nos bijoux nous sont propres et bien exclusifs pour certains, nos bijoux sont aussi tirés de la culture juive , byzantine , islamique ( Baghdad )  et invasion des musulmans d'Espagne , foutouhat islémia( Andalousie ) qui ont répandu la dawa islamya, qui ont fait leur apparition en Algérie  après avoir été chassé de Cordoue et autres villes où ils se sont installés. Les bônois sont un mélange de Turcs et d’andalous liés aux autochtones pour les citadins à ma connaissance et au vu des mes origines propres !

Après chacun part avec sa version mais aucun ne détient une vérité tranchée car Bône est une ville plusieurs fois millénaires et les affirmations de certains qui se basent sur wikipédia qui n'est pas une référence en soi ou sur le net ne peuvent pas opposer grand chose au final. Ne restent que les vestiges des anciennes familles en héritage qu'ils soient matériels ou en images d'autant plus que même pour les grandes familles bônoises, les traditions culinaires et vestimentaires diffèrent du fait des origines de celles ci lorsqu'on sait que ce sont les femmes qui transmettent les us et les coutumes et si on sait aussi qu'elles sont composées de juifs à l'origine converties à l'islam, des numides, influences carthaginoises, riches terriens campagnards, tout ce beau monde a apporté ses traditions intégrées par leurs filles et répandu nos traditions en tout genre.

Tout ce que je sais c'est que mes ancêtres sont turcs-andalous et là je me base sur les récits de mes aïeux de fait, de part leurs bijoux, immobiliers et objets de valeur qu'ils ont transmis de générations en générations, la cuisine , à savoir que la cuisine bônoise diffère du fait qu'elle est citadine, montagnarde ou campagnarde, les moyens ne sont pas les mêmes sans perdre de vue qu'elle est tributaire du temps et du climat dans ces lieux . Comme je l'ai précisé plus haut, je narre du vécu de ma famille et non du colporté çà et là sans preuves !

Plusieurs de ces bijoux sont encore préservés par les vieilles familles bônoises et sont légués aux enfants, certains héritiers partis vivre ailleurs se sont désintéressés ou non par la force des choses et ont préféré vendre leur patrimoine ancestral arguant qu'ils ne sont plus d'époque et c'est dommage car ces trésors sont d'un raffinement difficile à reproduire!
Beaucoup reviennent à nos us et coutumes qui restent particuliers et bien typiques car le milieu pur bônois est très conservateur et tient à ses racines!
Tant que les familles procédaient aux unions entre communauté pure bônoise, les mêmes bijoux circulaient, puis de part les alliances avec d'autres communautés , il y a eu une sorte de confusion  et de clochardisation des codes citadins bônois, grâce aux études  et au monde du travail, les couples  se sont formés et mélangés, chacun apporte ses traditions et l'on a assisté à des mélanges  et cassures avec les traditions bônoises ancestrales nonobstant tout ce que l'on puisse en dire, on reste une communauté à part, fière et individualiste !
Les appellations des objets ont changé, les sources ne sont pas toujours authentiques, les informations captées et colportées çà et là par bribes par des personnes qui ne connaissent pas le milieu authentique bônois ou des photos prises sur le net et dont ils ne savent même pas souvent les origines et les fonctions qui en fin de compte est d'origine ottomane qui il faut le dire sont à l'origine de la civilisation culturelle du pays ainsi que les byzantins, arabes venus de Baghdad du temps des califats sans oublier les vandales et les phéniciens ainsi que les comptoirs carthaginois le long des côtes bônoises.

Je commence par la tenue de la mariée d'antan, qui devait passer par multiples étapes avant le jour d’apparat ( tesdira ),  article à venir!

Donc avec ses habits ornés et brodés richement de fatla ou de 3ali,  fil d'or , on procède au port de bijoux. je commence par les vieux bijoux, car il a été introduit d'autres plus tard .

Toutes les photos signées sont ma propriété .

Désolée pour la signature un peu trop évidente, on se sert généreusement chez moi sans me citer

déjà parlé des coiffes, dlela et chéchia ici 

A noter que ni raacha, ni zinet el khad et ni la ktina ou qtina ne sont indispensables mais ne sont que fantaisies  rien de plus qu'on fait monter selon les moyens et le gabarit des vieilles familles.


Dléla, d'apparat ou coiffe  du quotidien, d'origine turque-ottomane exclusive et spécifique aux traditions vestimentaires pures bônois, de forme trapézoïdale confectionnée à base de cuir ou de carton rigide recouvert de satin et non de velours, incrustée de pièces d'or, louis ou soltani avec une pièce centrale faites médaillon et de tebrouri ( nfoussi ) (perles de culture minuscule extrêmement rare  jawher nfoussi ) , une rangée de louis ou de soltanis liés en eux en croisillons de nfoussi ,en écailles de poissons ( kchour el hout ) , maintenue grâce à des attaches de fil qitane ou kitane trempé dans l'or jadis, elle est posée sur une kofia de percale tissu en coton ( tobi ) qui empêche qu'une fois posée, la coiffe ( dléla ne glisse), puis vient le kob, sorte de bonnet en velours brodé d'or, qui sera bourré  d'étoffe qui recouvre un petit morceau de bois de bois conique pour maintenir la forme de dléla sur lequel vient s'appliquer la dléla et garde sa forme de trapèze, elle sera attachée à l'arrière autour du kob par les attaches en fil doré ( kitane )et une tasriha tall viendra camoufler les attaches et le sommet de dléla !
Ce bijou est lourd et cause une douleur au sommet du crâne qui fait pencher la tête de la mariée en avant, la machta veille à redresser la tête de la mariée le temps que durera la cérémonie.
Après cette étape, la mariée est accompagnée dans une pièce, généralement la chambre des parents et libérée de toute contrainte, il n'y a pas d'autres exposition pour la mariée comme on le voit de nos jours car il y aura une autre cérémonie où la mariée devra apparaître avec toutes ses tenues d'apparat au troisième jour après son mariage une fois chez son mari ( telet ).

Tassriha, étoffe en maless brodée de tall traditionnellement, aussi originaire de Turquie qui vient se poser au sommet de dléla en arrière pour camoufler les attaches de dléla et kob puis descend dans le dos au niveau de la taille, elle doit être tirée en arrière et ne doit pas camoufler le visage ni le couvrir, le visage et le torse doivent être dégagés contrairement à ce que l'on voit de nos jours .....

Le jour de la cérémonie du mariage, jadis, la mariée n'apparait qu'avec une seule tenue b dléla, et rien d'autre puis elle disparaît, la cérémonie continue sans elle.
Ce n'est que le lendemain qu'elle part chez son mari dans un cortège en grande pompe accompagnée de sa plus proche famille, mère, grands mères tantes des deux côtés, cousines mariées, belles filles et quelques amies très proches, les jeunes filles n'assistaient pas aux fêtes que lorsqu'il s'agit de la famille proche et encore, elle ne se montrent pas aux grandes festivités et aux invitées, juste , elle restent avec la mariée! 

la dlela du quotidien , est plutôt un grand cône turc recouvert de satin bleu ciel en général posée au centre de la tête avec un petit cône en or posé à son sommet, ( kambou3a ) maintenue de kitane épais ' gros fil trempé dans de l'or ), viennent se poser un petit  jbin ou deux en bas de la coiffe et c'est selon les moyens des familles, c'est la coiffe du quotidien  des jeunes épouses, car jadis, on se couvrait la tête, jamais la tête nue.

des temporaux ( chawchna ) ottoman à l'origine, faits de perles nfoussi ( tabrouri ) en 4 rangs par colonne, traditionnellement, il y a deux colonnes chacune d'entre elles comporte des tfefahs , ( petites pommettes ) ou boules en filigrane grosses comme un gros pois chiche  et des hlelettes ( bijou en forme de croissants en or filigrané ), cette chawchna peut être faite en 4 colonnes de chaque côté  ' double chawchna ) des tempes pour les plus aisées et se fixe grâce à des mkhatefs ( crochets en or filigrané en forme de cœur généralement.
Il faut savoir et c'est important de le noter aussi,  que certaines familles utilisent des louis pour le centre de whawchna, extrémités et mkhatefs qu'elles faisaient monter, la whawchna a plus de valeur ainsi car plus chère  !!!

Une ktina, bijou en or turc, composé de deux à 3 rangs de chaîne à larges maillons  avec à ses extrémités des crochets faits de plus ou moins grandes plaques carrés ou triangles ciselées et incrustées ou non de zmord ( saphir blanc )ou yacout (émeraude ), parfois du corail rouge ou rose.
cette qtina ou ktina se posait jadis autour de la dléla au sommet pour dégager sder ( buste de la mariée ) ainsi on pouvait remarquer tous les bijoux portés au cou , et aussi pour montrer zinet el khad .
par la suite, certains l'ont portée suspendu de part et d'autre autour du visage.

La fonction originale de la dléla est de cacher le cou de la jeune femme des regards, les chaînes partent sous le menton et s'arrêtent à ras du cou puisque d'autres bijoux vont venir cacher la gorge.

Une anecdote à ce sujet, on dit de quelqu'un qtina bla mkhatefs, lorsque celui ci est complètement avachi ou affalé et râleur à tout bout de champ, car la ktina une fois posée dans son coffret est complètement étalée du fait des maillons larges qui "s'affalent "

Zinet el khad, turque, fine chaîne en or, avec à ses extrémités des mkhatefs ( crochets), et de motifs en or montés au gré de l'humeur de la famille au nombre de deux, l'un à 10 cm environ d'un des crochets et l'autre pour venir basculer la chaîne d'un côté car lourd et la chaîne remonte le long de la joue .
les crochets ' mkhatefs ' de zinet el khad sont accrochés , l'un presqu à l'arrière d'un côté et l'autre vers l'avant de dléla, ainsi on remarque zinet el khad d'un côté plus qu'un autre !
Ceci est pour corriger ce qui se fait actuellement.
Reste le jbin ' diadème en or ou en argent incrusté de pierres précieuses ( diamants pour les nantis qu'ils font monter) ou chutes de diamants que les bijoutiers récupèrent après la taille de diamants, il n'était pas posé obligatoirement, çà alourdit la dléla encore plus et camoufle la coiffe qui est en elle même somptueuse.

Raacha, bijou à ressorts en or composés de deux fleurs stylisées ou petits oiseaux, longs de 10 cm environ, placés au sommet de dléla ou chéchia et qui suit le mouvement de la tête

Dléla est portée le jour d'apparat de la mariée et au telet ( 3ème jour après les noces ) en grande pompes, qui consiste à faire porter à la mariée toutes ses tenues lourdes d'apparat, et ces tenues sont accompagnées de la dléla pour coiffe; vient ensuite le tour de gandoura katifa , pièce maîtresse du trousseau vestimentaire de la mariée qui est portée en dernier avec laffa !

La dléla est aussi portée nhar seba3, 7ème jour après les noces, cérémonie de tehzima , qui consiste à faire nouer ou fixer le matin la mahzma , ceinture en louis d'or par un petit garçon pour la bonne augure. La mariée est parée de tekhlila à 3 ou 7 reprises et à chaque fois d'une couleur différente, selon les moyens et le gabarit des parents, elle porte la dléla, la dernière fois elle est ceinturée et considérée comme maîtresse de maison à part entière!
Contrairement à ce que l'on croit, la tehzima est une cérémonie familiale sans fête particulière, l'après midi peut être marqué par une petite fête avec fkiret et hlou , mais pas obligatoire, les familles aisées qui poss(dent les bijoux d'apparat peuvent se le permettre, car elles habillent et coiffent leur fille sans l'aide d'une machta , je dois le noter.

Khareja , c'est une cérémonie où la nouvelle mariée est présenté lors des fêtes mondaines par sa mère généralement ou par la belle mère, une sortie en grand apparat, où elle est accueillie en grandes pompes aux fêtes où elle va, par les fkirettes, une machta l'accompagne, toutes cette cérémonie est organisée à l'avance en demandant l'autorisation de l'organisatrice de la fête où on est invitée si çà n'est pas quelqu'un de la famille proche, car la khareja couvre et prend sur le temps réservé à la fête, en général, on attend qu'un membre des la famille se marie, frère ou soeur, cousin et cousines
 , cette cérémonie de khareja coûte cher d'où la prise en charge par la maman de la mariée sauf si la belle famille est aisée.

La mariée bônoise demeure nouvelle mariée ( 3roussa ) jusqu'à son premier accouchement et même plus tant qu'elle n'aura pas enfanté.

La khareja n'assiste qu'aux grandes cérémonies pour faire son entrée dans le monde !
Elle est présentée aux invitées qui sont généralement les grandes familles bônoises, elle ne participe à aucune danse juste habillée et présentée avec ses plus grandes tenues d'apparat, mais le travail de la machta se limite à la dléla et laffa l'après midi, puis la maman prend la relève pour le reste des tenues légères jusqu'à la robe du soir avec laquelle elle rentre chez elle.

Par contre, çà n'est pas obligatoire vu le coût déboursé à la machta ' maquilleuse, habilleuse et accompagnatrice de la mariée ou du mtaher d'ailleurs ) et des fkirettes qui sont payées pour l'accueil et la cérémonie du changement de tenues !

A noter aussi que lors de la préparation du lit de noces des nouveaux mariés avant la consommation, le jour du frech et en présence de la maman et des tantes de la mariée qui font le lit des mariés , sont présentes les membres de la belle famille, au final, un petit garçon est roulé sur le lit, tradition qui dit que les époux auront un garçon pour premier enfant , mais bon !!!


Laffa, chéchia , chawchna w jbin w mharems hrir bel ftoul hrir barchem , une exclusivité absolue de Bône et de ses traditions vestimentaires d'apparat, c'est une coiffe conique, faite de cuir ou carton rigide, recouverte de satin bleu ciel traditionnellement incrustée de soltani, louis, avec un médaillon serti de filigrane et jawher nfoussi ( tabrouri ), une kambouaa , petit cône en son sommet en or, maintenue par un khayt kitane, posée sur un foulard soie et fil d'or ( mharems hir dhab ) )en soie véritables avec à ses bords crocheté au fil de soie fin ( hrir barchem ) des ftouls, une bande au crochet sur laquelle sont suspendus des très longs fil libres du même fil de soie !
Ce foulard se pose sur une kofia en percale ( tobi), pour tenir le foulard en soie afin qu'il ne glisse pas ! Ce foulard ( mharems ), ne sont pas noués comme dans l'Algérois, mais maintenus grâce à des aiguilles à pointe en perles jadis tout autour de la tête de façon à lâcher les franges du bord un peu , quelques fils pas des paquets de fils , comme ce que l'on voit de nos jours sont lâchés devant,  la laffa est posée en retrait du front pour laisser apparaitre les cheveux bien disciplinés , on pose dessus la chéchia sur le côté bien penchée vers l'arrière et non au sommet de la tête "kel bouq" et on continue la pose des mharemes, le fil qui maintient la chéchia doit être camouflé, autour du front.

 Vient se placer le jbin ( diadème ) ce jbin n'est qu'un lien pour tenir la coiffe en place, laffa en l’occurrence ! et il doit suivre le mouvement de la laffa, c'est à dire, penché et non droit !

Laffa, peut être portée sans chawchna, juste chéchia posée sur mharma et zinet el khad au quotidien, comme déjà précisé, on ne restait pas tête découverte!

 Pour le quotidien , la teqrita  ( foulard en soie qui tient la coiffe entière ), remplace le jbin , tekrita, littéralement , qui serre 

La nouvelle mariée peut assister aux fêtes en statut de khareja à plusieurs reprises même enceinte de son premier enfant, pendant sa première année sa maman peut en disposer comme elle le souhaite pour l'emmener aux grandes fêtes familiales ou même sa belle mère, quant à la laffa, on la porte durant des années, il n'y a pas de limites tant qu'on possède l'attirail en question, j'avais plus de quinze et maman portait laffa, moi même je l'ai portée alors que mes enfants étaient aussi grands, 
on porte par la suite la chawchna w jbin, ou jbin seul, 

Une anecdote de mémé
grand mère disait à maman et à ses filles, qui ne voulaient porter laffa, bel kaffara matokherjou rousskom fratess ,  yekhi douzène teena mahazaytech mharma w rorht notlob wrassek w rabi 3aychek  , elle intrangisante lorsqu'il s'agissait de traditions !.  

Pour revenir à la coiffe ( dlela ), elle fut parfois portée avec ou sans mharems ( foulards ), avec chawchna en été au quotidien. (à la maison )

Nos grands mères ont porté jusqu'à leur mort chéchia , grand cône du quotidien, recouvert de velours 3ennebi ( grenat foncé ) avec à son sommet une kambou3a dhab, cône plus petit en or , cette coiffe est maintenue de 3lej louis, lanière en kitane ( fil d'or ) sur lequel sont cousus des louis d'or .
le 3lej louis est réservé aux dames âgées . ( lien qui maintient le cône sur la tête en ruban noir en satin ou du quitane sur lequel on coud des louis d'or .

Pour le khalkhal , bijou en or massif en forme de serpent que l'on porte aux chevilles, il est à noter que l'on fait porte une paire à chaque cheville à la mariée, khalkhal bou ratlaynes jadis, car ce bijou pesait 1 kg d'or !

le rdif, autre bijou en or lisse et simple d'aspect beaucoup plus lourd que le khalkhal conventionnel en anneaux avec des extrémités plates carrées ou rondes plutôt qu'une tête de serpent, il peut dépasser le kg d'or,

Autres bijoux

 khayt errouh, juif d'origine, il faut savoir que les bijoux anciens algériens en général sont des créations de juifs, c'était de grands orfèvres de fait et sans conteste. khayt errouh se porte au cou chez les bônois, bijou tiré du petit collier ch3ir bônois, car on a ce qui se nomme ch3ir grand et petit qui se porte à ras du cou pendant que le second est plus long.

Le khayt errouh est aussi ouvragé avec de l'or et de l'argent ( hjar ) incrusté de diamant ( diamount ).

Khayt el jawher nfoussi pouvait comporter outre les minuscules perles authentiques une wasta en hjar en son centre avec deux autres plus petites latérales ( or, argent et diamant ) dans certaines familles bônoises.
Tenue blanche en brocard épais broderie satinée en relief, photos familiales



Les légendes faites autour, n'empêchent en rien que c'est bijou juif à l'origine et porté par les citadines de quelques villes d'Algérie.

Lorsque je parle de bônois, je vise les authentiques citadins de la ville de Annaba! العاءلات العريقه
Car les bônois ont épousé des filles de riches terriens qui ont apporté leurs traditions culinaires telles chakhchoukha et vestimentaires, des filles de riches juifs , ils ont aussi épousé les filles nos hommes du mont de l'Rdough , de ce fait, les us et les habitudes se sont mêlés et les authentiques familles pures bônoises gardent jalousement leurs traditions et ne s'ouvrent pas au autres facilement !!




echiir, juif d'origine, ras du cou  ou plus long avec des gros motifs en or rappelant la forme de l'orge avec un carré ou rectangle central souvent incrusté de pierre précieuses montés sur un sautoir en or ou sur une rangée de perles minuscules ( nfoussi )

chentouf el hout , typique bônois, collier court avec des louis et motifs , khmoss et poissons pour conjurer le mauvais oeil en or suspendu à une chaîne sautoir, se porte autour du cou contrairement au madbah qui est plus volumineux et finit par des mkhatefs pour l'accrocher, sur photo dessous ( grand mère ), le sautoir fut porté seul plus tard.
 
Dléla d'apparat et du quotidien, chentouf bônois, ch3ir, zinet el khad, qtina, chawchna w jbin, le jbin bônois est un diadème fait de diamant ( diamount ) monté sur de l'argent et or ( hjar), photo grand-mère avec sa tenue du quotidien. celle des grandes cérémonies est tout autre, il faut savoir que nos aïeules vivaient comme des reines, elles étaient entourées de serviteurs ( wesfènes )qui s'occupaient du foyer et des enfants .


Le chentouf  bônois est un bijou bônois très ancien où les les louis sont fixés sur des chaînes pendantes autour d'un sautoir en or, ci dessus, photo grand-mère.

Il n'a rien à voir avec le chentouf berbère algérois et chaoui qui est long collier de louis fixés sur une débla  ou fin ruban noir en velours et qui peut atteindre plus d'un mètre parfois plus, comme cité plus haut, et plus il est long, plus il désigne la grande fortune de la famille.
ci dessous belle maman algéroise qui porte un badroun




charket essfayehs b chamssettes hjar ( médaillons incrustés de chutes de diamants- diamont ) et assez grosses perles de culture ), elle peut être courte ou assez longue et dans ce cas, on l'accroche grâce à des mkhatefs sous les épaules de part et d'autres du cou.

Lawh,  bijou familial que toutes les filles de la famille porte, bijou juif en or massif travaillé en filigrane seules les familles aisées pouvaient s'en offrir !!



 khayt jawher bel wasstats dhab ( collier de plusieurs rangs de perles , jawher nfoussi et louis bou 3achra central encerclé de filigrane et deux bou rab3a ou bou 3achra sur les côtés encerclés ou non de filigrane, les petites perles sont séparées à intervalles réguliers par de minuscules tfefahs en or massif ) photo en dessous




madbah, chaine ouvragée ( sautoir ) à laquelle sont suspendus des louis d'or, et des doublons sertis au filigrane au nombre de sept dont un grand médaillon central et des mkhatefs, s'accroche plus bas que le skhab.

                                                             SKHAB B LOUIS                                                          


Lawh 


 Rdif dhab aux pieds de ma tante , laffa, zinet el khad, khayt jawher, echiir, chentouf sur chaine sautoir, madbah, lawh et skhab, mahzma doublon, grand père, tante 9 ans, papa 11 ans,  gandoura katifa génois , dfer hssak sghar, wech 3andi fik ( manchettes ) b tejyiba
photo de grand père paternel, ma tante amta kita ( 11 ans ) et papa ( 9 ans )

Le chentouf est un bijou bônois très ancien où les les louis sont fixés sur des chaînes pendantes autour d'un sautoir en or, 

il n'a rien à voir avec le chentouf berbère algérois et chaoui qui est long collier de louis fixés sur une débla noire et qui peut atteindre plus d'un mètre parfois plus, comme cité plus haut, et plus il est long, plus il désigne la grande fortune de la famille.

Il y a des similitudes du fait de nos origines régionales berbères ce qui fait que chaque région à ses propres traditions peut être communes aux autres  mais qui diffèrent.

 Il est faut de dire qu'on a pris de telles ou telles régions certaines traditions, les images anciennes prouvent le contraire l'existence millénaires de ces bijoux anciens bônois depuis Rome , la Numidie et Byzance.

Puis il faut dire que ce sont les belles filles unies par les liens du mariage et introduites dans le milieu bônois  qui ont exporté la culture bônoise et non le contraire vu que ce sont les anciennes familles bônoises citadines qui possédaient la multitude de bijoux et d'une ample variété de vêtements du quotidien et des grandes et petites cérémonies, telles que les tenues des 3chiyettes el kahwa, ziarats,  hammem, farh lekbir w far essghir, kach el karh plus foncé et pas le noir juste des tenues foncées, notre trousseau est très riche et diversifié.

De grâce, que l'on cesse de véhiculer de fausses informations en s'appuyant sur des personnes qui elles mêmes viennent de milieu défavorisé même si elles sont bônoises, les machtates qu'elles soient ou bônoises ou pseudos bônoises et ça n'est un secret pour personne, les milieux aisés citadins bônois sont connus, les vestiges sont là....
On ne peut pas donner ce que l'on jamais vu ou porté à la base....
Il faut noter que les familles bônoises n'avaient pas le même gabarit, il y avait des authentiques bônois mais de classe défavorisée et donc, n'ont pas connu ou possédé de grands biens mobiliers ni immobiliers, on ne connait pas ce que l'on n'a jamais possédé.


Mes grands parents paternels.
Ici, le caftan* en velours brodé aux manchettes sous lequel sont portés les kmems en tissu voilage broderie en relief, ( délia ou maadnous), donc ce caftan était porté sous la gandoura aussi en velours Génois brodée de fin cordons en or véritable ( authentique fatla ) qui est une broderie typique bônoise. Pourquoi portait on le caftan en velours sous une gandoura ( robe bônoise ) en velours tout simplement parce qu'il n'existait pas encore de laine pour confectionner des pulls over. C'est un habit authentique bônois du quotidien où les cheveux devaient obligatoirement être couvert de foulards en soie ou kofia à longs pans en velours brodé de fatla ou tall, maintenue pas la chéchia, ici 3amti porte aussi zinet el khad qui est une fine chaîne accrochée à la chéchia et descend autour du visage pour venir se fixer grâce à des crochets en or sur la kofia de l'autre côté, cette chaine de zinet el khad ( ornement des joues ) comporte 1 à deux motifs en or pour contrebalancer et faire le poids d'un côté. Boucles d'oreilles ( mcharefs 2 paires qui sont par contre fixées au foulard ou à la kofia et non aux oreilles car très lourds, c'est une spécificité typique bônoise beldi, aux oreilles, les boucles sont petites et ici incrustées de rubis.Aux chevilles, 3amti port un rdif d'hab, beaucoup plus lourd que le khalkhal avec aux extrémités des plaques carrés au lieu de têtes de serpent, le rdif ( anneaux des chevilles est un des plus grands luxes dont peuvent se targuer les anciennes bônoises. 3amti ( tante paternelle ) porte 2 madbahs au cou, khait errouh, echiir, skhab à grosses perles d'ambre ( amber ) et doublons. Les bracelets du quotidiens, samm et jamous. Mahzma de doublons. Gandoura aux manchettes ( wech 3andi fik ) et le bas comporte 3 plis ( tejiiba ).


Hdida, pluriel Hdeyeds H'jar , bracelet or , argent sertis de diamants, bijoux anciens bônois où la tradition bônoise d'antan veut que l'on porte au moins un au milieu des bracelets en or ( mqayess )
Les hdeyeds sont un vieux bijoux en argent ou en cuivre des autochtones de la montagne de l'Edough, ils les portaient particulièrement à une cheville ou un poignet dans un but médical ( medecine populaire ) que les citadines ont monté en or. 
Au même titre que les 3ayéchas , boucle d'oreille unique que l'on ne ferme pas à l'oreille du garçonnet dans les familles qui n'ont pas de garçon ou peu, elles sont porté non bouclées jusqu'à ce qu'elles disparaissent d'elles même et ainsi les bônois pensaient qu'ils ont ainsi conjuré le sort !!



khayt louis, chaine en or massif où sont suspendus des colonnes de louis avec aux extrémités des petits poissons ou khomssetes en or, sur 1ère photo  de mémé, ici on voit khayt jawher, khayt louis, echiir, madbah, et les skhabs

ellawh, juif d'origine, grosse pièce plate en or massif pur en filigrane , incrustée ou non de rubis ou émeraude au centre , bijou très lourd que l'on suspendait au kitane ( gros fil d'or tressé )dans le temps, ou à un long rang de perles. Il rappelle le talmud, au dessus . photo au dessus et dessous

Pour skhab et si on porte deux celui au perles et celui à l'ambre, on alterne les motifs , ils sont composés de hssaks ,  de louis , parfois même des soltanis ou de grosses tfefahs en filigrane avec mkhatefs et pendentifs centraux assortis, ils peuvent être en argent et or incrustés de chutes de diamants ou mê de grosses tfefahs en filigrane ! photo ci dessous , perles et ambre .

skhab jawher , pareil que celui à l'ambre mais là on utilise des perles ( jawher nfoussi ), qui sont de minuscules perles.

Alors les skhabs sont composés soit de louis d'or , hssaks or ou hjars, ( argent et or incrustés de pierres précieuses ) ou de hssaks et wasta, ils peuvent être faits de soltanis ou même de grosses tfefahs en filigrane, c'est selon les moyens des familles.

le skhab est monté aussi avec des hssaks hjars et anjassa hjar avec mkhatefs assortis, c'est un bijou qu'on offre à la mariée au même titre que le khalkhal, mahzma ou makiess !

Le skhab jawher n'est jamais porté seul, il doit être mis avec celui fait d'ambre. par contre le skhab noir est porté seul.


Composition du skhab à l'ambre

skhab noir amber, grand collier noir d'ambre et de pièces en or, fait de petits cœurs façonnés mains contrairement à celui chaoui ou berbère qui sont fait de grosses boules.
 Réalisés à partir de:

ambre, 3amber

clou de girofle

mesk, musc

sissane ( argile) qui sert aussi à effacer les écrits de l'école coranique,

extrait de parfum

madda pour colorer

autre article à venir,  produit pour tatouage ( harkous ), le tout mélangé dans des proportion de façon à obtenir une pâte.

puis façonnée en de petits cœurs , parfois de petits trèfles pincés sur 3 trois côtés
 percés à l'aide d'une aiguille et mis à sécher.

puis ils sont montés et assemblés en 4 longs rangs, intercalés par des hssaks ( bijoux cylindriques en filigranes en or massif ), avec une wassta , rihana ou khomssa généralement  ( gros sujets placé au centre du skhab ) avec des mkhatefs pour l'accrocher aux épaules traditionnellement.




Dans les familles aisées, on porte les deux skhabs
jamais celui aux perles seul, contrairement à celui de l'ambre qui est porté seul.

Mkhatefs dhab, hssaks dhab, khomssa dhab, necessaires pour skhab , les mkhatefs sont en louis ou en coeur!



chentouf el hout , typique bônois, collier court avec des louis et motifs , khmoss et poissons pour conjurer le mauvais oeil en or suspendu à une chaîne sautoir, se porte autour du cou contrairement au madbah qui est plus volumineux et finit par des mkhatefs pour l'accrocher, sur photo dessous ( grand mère ), le sautoir fut porté seul plus tard.

 Mes grands parents maternels, nés de parents turcs, mémé Manouba porte la dléla du quotidien 
 monté sur de l'argent et or ( hjar), photo grand-mère avec sa tenue du quotidien. celle des grandes cérémonies est tout autre, il faut savoir que nos aïeules vivaient comme des reines, elles étaient entourées de serviteurs ( wesfènes )qui s'occupaient du foyer et des enfants .


Mémé porte comme il fut de coutume naguère, une gandoura en gros brocard épais brodé de quitane en velours noir ( mercerie d'antan), sous cette gandoura le caftan dont on voit les petites manches brodées de fatla, comme précisé plus haut, le caftan se portait au quotidien et faisait office de manteau sous la gandoura pour l'hiver, il n'y avait pas de laine ni de tricots à leur époque.
Pour lingerie, c'est une chemise en lin dont le buste est brodé de Richelieu, sur cette chemise vient la cotnia, sorte de jupon en finette, textile épais chaud pour hiver, dokhla en satin broché qui vient sous le caftan en velours brodé. Kmems délia, voilage broderie fine en relief satinée pour couvrir les bras.
C'est une tenue du quotidien contrairement à tout ce que l'on pourrait en penser. Les authentiques citadins de Bône étaient très aisés et bien nés.
La petite fille qui est ma tante, porte la chéria turque incrutée de pièces de Louis en or en son centre une khomssa, nos ancêtres ne faisaient pas beaucoup d'enfants et craignaient pour leur progéniture du mauvais oeil, un ras du cou en louis et le lawh , pièce importante que portent toutes les filles bônoises, à ses chevilles khlekhels ( anneaux tête de serpent en or )



plus tard vers la fin  de l'empire ottoman, ont été introduits toujours par les juifs car il faut reconnaitre qu'ils étaient de grands orfèvres à Bône , le cordon ou cravache, énorme collier de multiples formes,  avec une sorte de boitier au centre et une longue chaîne torsadée grosse comme le petit doigt presque et ajustable en fonction de l'humeur de chacune et des colliers sous diverses formes ainsi que le corail .
des colliers et des chaînes sous diverses appellations  tels que:
okda, tour de cou, cordon grazziella et multiples parures qui trouvent leurs origines dans les anciens bijoux

les premiers colliers ( 3okda )





Cléopâtre, tour de cou dont l'ancêtre et le madbah dépourvu de pièces de louis

récemment on voit "le " cravache graziella, chaîne torsadée avec motif ajustable selon que l'on veut qu'il soit long ou au ras du cou en or.

L'authentique ceinture ( mahzma bel kélwa avec un doublon central ) composée de pièces de louis Napoléon véritable et son bracelet montée de pièces authentiques qui n'existent plus,  et le bracelet authentique vieux bijou bônois très lourd qui n'a rien à voir avec celui importé d’Arabie par les pélerins !

La mahzma ces derniers temps est montée de louis sertis de filigrane, çà prend moins de louis d'ailleurs qui se font rare presque introuvables à 22 carats .


Authentique bracelet louis bônois

nos tenues sont cintrées à l'aide
d'une ceinture en or composée de louis ou de doublon ou de dollars en or et se ferment avec un bijou nommé fom mahezma ( fermoir de dimensions différentes en or )
 ces dernières années on a vu apparaître des mahzma dont les louis sont sertis de filigrane, les louis d'origine n'existent que chez les vieilles familles, ils sont rares ou introuvables.

Les khlekhels, el yed wel rjel en or, pièce maîtresse avec mahzma , khayt ejawer, makiess et bagues qui font soutret el hammem!
bijou porté aux chevilles et aux poignets



Autres bijoux anciens
Lira de différents modèles

anjassa ou rihana ouvrable où on garde précieusement des sourates de corant pour nous prémunir du mauvais oeil ou de minuscule flacon de parfum pour l'avoir à portée de main car jadis on ne prenait qu'un mouchoir brodé et un éventail, pas de pochette, ce n'est que plus tard qu'on a commencé à prendre des pochettes pour les fêtes.
On a toujours à la main un petit mouchoir dès notre petite enfance !



laffa 3ziza miyta authentique bônoises, mech el bouk li nchouf snines lakhra, remarquez la pose de chéchia et du jbin qui n'est jamais en ligne droite sur le front chez nous et chawchna qui suit le mouvement ( Laffet Missa El Machta )


 Authentique caftan bônois b chwek zlebia w jrars,  triq jrana, triq le3nab  w chiir ; à  manches longues et petites fentes sur les côtés chiir . plus bas !

Parfois on ne porte que chawchna w jbin, d'autres fois que le jbin d'autant plus si c'est l'été et si la jeune épouse est enceinte, on ne porte pas de mahzma mais un ruban en satin bleu ou rose, jamais de noir ou de blanc, considérée comme des couleurs de mauvaises augures pour des ceintures ! en guise de ceinture.
En fin de soirée , on enlève tous les bijoux et tenues lourdes pour ne porter qu'une robe du soir avec de fins bijoux !

Dans le trousseau de la mariée bônoise, on doit prendre des robes du soir, des robes de cocktail, on les porte en fin de soirée avec de fins bijoux.


Gandouret sder b chwek zlébia w sder à rangées choisies par la maman de la mariée !


Authentique caftan bônois, caftan el Cadi


Vieux Caftan velours grenat manches courtes porté sur une dokhla en satin broché brodé, el farkh webnou bel 3ali, el 3ali dit majboud est une ancienne broderie juive qui existait à Bône contrairement à la fatla qui est sans conteste pur produit bônois.

Caftan tall
C'est un caftan d'apparat au même titre que les gandouras de brocard et de velours, il est porté au dessus d'un jupon (dokhla), en satin broché dont les motifs sont en relief et qui n'existe plus, la couleur du jupon doit être d'un ton plus clair ou carrément blanche bordé de large dentelle de Calais, le tall, un fil métallique plat doré ou argenté tissé grâce à une aiguille spéciale montée chez le bijoutier, ce tall n'existe plus de nos jours, il a été remplacé par du faux tall sorte de papier pour confiserie, c'est une broderie faite main très prenante et qui ne se fait pas en continue mais plutôt point par point et on coupe pour poursuivre le schéma ( rachm )


gandoura sautage


gandoura tall



3okssa tall portée après que l'on ait séché ses cheveux pour les cérémonies , fêtes de mariages et khalwa, on a aussi celle brodée à la fatla de maman, faudrait que je la trouve à la maison familiale


okssa ou 3okssa hsseb bou sabaa potée après que l'on ait séché ses cheveux ave la okssa en tissu éponge au quotidien


mharems hrir w ftouls barchem pour laffa et kmem délia horra


coussin ou carrya, milieu de lit aux points de croix ( hsseb ) vont en paires 


pochette ou petit mouchoir brodé que l'on prend toujours, il ne sert pas pour se moucher, mais pour s'essuyer en se tamponnant  le vidage si on sue !!



Dareya hrir el janna, étoffe en soie naturelle tissée en alternance avec des bandes ( j3ab ) en soie fine rebrodée motifs en relief, inexistante et très rare même autrefois car très onéreuse ( hrir el janna b j3ab hrir hor w délia hrir hor mansouja sabba wahda ) qui vient se poser sur tassriha pour emmitoufler complètement la mariée et la couvrir de la tête aux pieds avant de la sortir pour l'apparat, peut être remplacée par dareya satin rebrodée ou d'hab, moins onéreuse que hrir ejjanna.
La dareya est ensuite ôtée après vérification du maquillage et des bijoux s'ils sont bien à leur place.
Cette étoffe est aussi posée sur un couvre lit en velours lors des circoncisions ou des accouchements, en particulier du premier enfant.
 



machata, petit tablier brodé que l'on met lorsqu'on se maquille




3okssa ou okssa hsseb bou tléta, chaque rang à un nom



broche bébé


vieille bague ciselée, gravée  étoile d'amour et incrusté de rubis


hdeyeds dhab


maquiess le3jab, or blanc et jaune en double

 hdida hjar or et argent, très vieux modèle, tapissée d'or à l'intérieur et sertie de chutes de diamant avec bague assortie, très vieille, côtés ajouré et interieur en or


 hdida , ancien bijou or blanc et jaune à clou ( qui s'ouvre )

 makiess el gamh

 makiess jamouss fines bandelettes taillées dans le jaie, gemme organique comme les perles et le corail et introduites dans les bracelets en or et maintenues de minuscules rosaces en or ou en damier comme ici , et karnouna


  khlela ou khlelettes lorsqu'elles vont en paires pour fixer les châles de nos grands mères en hiver sert aussi de broche , celle ci a été montée pour ma fille, elles sont plus grandes d'habitude !


frouds m'charefs que l'on ferme avec du fil solide ( photo web ) ( boucles d'oreilles de nos aïeules ), elles en portaient jusqu'à 4 par oreilles et çà provoquait des déchirures et des déformations du lobe souvent !!! Le multiple percing date d'il y a des lustres !!


makiess jawher et jamous ( bandelettes en ruban taillée dans le jaie ( photo web )

A part les 2 derniers bijoux marqué web, tout le reste nous appartient, désolée mais j'ai du cacher les visages les personnes de ma famille dessus refusent d'être publiées sur le web !
A suivre

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 Que mes photos soient signées ou pas, tout mon travail est protégé par le droit à la propriété intellectuelle .

Je dénonce ce compte insta

-3rayess algériennes-

Ce compte instagram qui prends mes photos pour illustrer son profil en modifiant le contenu et me traite de juive lorsque je lui ai demandé de citer la source et de corriger les informations, en me disant que si je veux pas que l'on prenne mes photos fallait pas publier, je dénonce ici les malversations de certains, elle m'a bloquée  mais des amies m'ont fait des captures d'écran.

J'ai mis en garde que si on ne cite pas la source, je dénonce sur mon blog 




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Commentaires

  1. Waaaaawwwww, mais c'est une mine d'or chez toi! Que de bijoux! Et tu as tout cela chez toi? C'est une merveille qui est passée de mère en fille depuis bien longtemps. Que de belles traditions, d'antan je suppose... Le mariage était fêté tellement longtemps qu'il ne s'agissait pas de divorcer!
    Je me trompe ou la femme a une très très grande importance? On dirait qu'il n'y en a que pour elle. Elle se fait discrète, car c'est toujours l'homme le chef (!), mais je pense que c'est bien elle la maîtresse de maison, non?
    J'ai pas tout compris de l'anecdote de mémé, hihi!
    Est-ce que ton 1°enfant était bien un garçon?...
    Si je ne me trompe pas tu as une fille qui doit être mariée, selon les rites?...
    Merci pour toute cette belle histoire tellement bien détaillée que, évidement, tu es copiée!
    Pour tes photos, note bien ton nom sur chacune et en travers, sur plusieurs tons, ce sera plus difficile à enlever pour les fraudeurs!
    Bizzzz

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    1. On garde toujours les mêmes traditions pour le mariage traditionnel qui lui est réservé une journée entière pour la fête d'apparat, après on continue la fête de façon moderne, mixte ou pas , nos traditions sont copiées et clochardisées par les nouveaux arrivants dans les années fin 1960, mais le milieu bônois tient à ses traditions, pour l'anecdote de mémé qui râlait lorsque ses filles , maman ou nous, refusions de porter les bijoux ornant la tête, c'est lourd et contraignant,elle répondait aux personnes qui lui disaient que c'est dépassé de continuer tout ceci, en disant qu'elle n'allait pas frapper aux portes pour emprunter les bijoux, ils sont à nous et on doit profiter le plus possible, il était impensable pour elle de sortir pour une fête sans l'attirail de la tête, perso j'adore et j'en ai profité aussi longtemps que possible, , çà se transmet , beaucoup a été vendu lors de partage d'héritage. Ma ponpon, j'ai beau noté , on rogne , on me prend les contenus, des copiés collés sur les groupes, mes recettes inédites chipées par d'autres et modifiées ( mot clé ) entre parenthèses, j'ai beau râler, on les croit eux car ayant plus d'audience, sans parler de l’animosité que je subis au quotidien , heureusement que les dates font foi !

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  2. je suis fan de bijoux, qui soient en or ou en argent ! je suis conquise devant tes merveilles ! bises

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  3. Ces bijoux sont magnifique, j'aime beaucoup tout ce qui est bijoux et costumes anciens, ils font partit de notre patrimoine et de notre histoire je trouve que c'est important de perpétuer cette histoire en transmettant ces objets, en tout vas merci pour cette joli découverte de ton patrimoine!!!! bisous

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  4. Wow ! J'ai tjrs été passionnée par nos traditions bonoises authentiques ! Bravo, c'est tellement détaillé. Dommage je n'ai pas vécu à cette période de sess heureusement que ma famille continue à honorer la tradition bonoise !

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