MES BLOGS ONT 20 ANS- ÇA SE FÊTE

  J'avais commencé à publier des recettes du terroir bônois et du quotidien assez tôt.   Pas de recette aujourd'hui, mes 4 blogs et mon site Google sont en fête. Il y a 20 ans en arrière, j'avais commencé à publier des recettes de mon terroir et de mon quotidien. Des coups de cœur de la cuisine du monde et de mets que je découvre chez les copines. Le 02 février 2004, j'avais débuté sur mon site cuisine orientale fermé à présent et dont seuls les membres y ont accès, j'y postais des recettes avec ou sans image ( les photos n'étaient pas obligatoires ), le wifi à la maison n'existait pas encore, la connexion se faisait via Algérie télécom, je me connectais pour une heure ou deux après le souper, les révisions de mes enfants et une fois les Piou Piou au lit, je me connectais et je publiais ce que je réalisais la journée, cela pouvait aller jusqu'à 2 à 3 posts par jour parfois et parfois rien. Il fallait que je fasse vite avant la fin de la connexion. Il n...

Demande en mariage, khotba bônoise d'antan


Khotba d'antan à la bônoise, demande en mariage, الخطبة في عنابه العتيقه
Je précise que je parles des us et coutumes ancestrales concernant la demande en mariage dans l'ancienne Bône .
Avant toute chose, il faut savoir que les femmes ne sortaient pas, elles ne quittaient pas la maison qu'accompagnées, elles vivaient dans des cocons, et là je parle des citadines bônoises précisément, donc, les mariages étaient toujours arrangés entre les familles bônoises et se sortaient pas de ce cadre, de ce fait, on se connait tous, soit par filiation ou par alliance.

Toujours est t'il que lorsque une famille souhaite marier son fils, elle optait pour une famille où il y a des filles à marier qui conviennent ou demande à la machta ou à la sage femme familiale de procéder à la " prospection " d'une fille à marier, il n'est pas question de richesse car entre les autochtones, aucune importance, seul compte le milieu et la naissance, et peu importe le reste !

Quand même et pour ne pas essuyer un refus du fait que la fille soit trop jeune ou déjà fiancée, on charge quelqu'un de faire la démarche d'abord pour voir s'il y a possibilité de demande en mariage, souvent c'est une machta ( habilleuse, maquilleuse de mariées ) ou la sage femme des familles bônoises qui généralement renseignent sur les familles qui ont des filles à marier éventuellement, rappelez vous, les filles n'étaient pas visibles !

Donc, après un premier ok du père de la future mariée, la maman si elle n'est pas jeune ou la grand mère ou une tante, pas plus vont tâter le terrain et se mettre d'accord sur tout ce qui concerne le mariage des enfants et décident du jour de khotba ,  ce sont les parents qui décidaient de tout, les enfants obéissaient !

A partir de là, et avant de poursuivre les démarches, les deux parties qui ne se connaissent pas vraiment que par le nom de famille, se mettent en quête de se renseigner sur le ou la future fiancée ou fiancé, sur l'entourage,
les parents de la fille souhaitent se rassurer sur l'avenir de leur fille et chargent des personnes fiables  pour leur apporter des renseignements sur le garçon et sa famille, elle cible particulièrement, les voisins et les belles filles , se renseignent auprès des parents des brus déjà dans la famille éventuellement .

Le côté opposé désire une épouse obéissante et jolie par dessus tout, alors , commence une enquête discrète de la maman du futur et cherche parmi les filles qui auraient pu apercevoir sa future bru au bain maure ou à une fête de cousin ou cousine !!!

Puis vient le jour de la demande en mariage officielle ( khotba ), un petit groupe du côté du futur époux s'en va faire la demande officielle de mariage discrètement, tout simplement, C'est une étape gardée secrète jusqu'aux fiançailles !

Les hommes n'interviennent qu'au moment de la fatiha ( fiançailles religieuses ) qui se déroulaient au café maure et où les proches des deux familles se réunissaient pour conclure l'acte religieux.

Ce jour là, et dans les anciennes coutumes, la future éventuellement n'était pas présentée aux parents du futur , ceci reste une pochette surprise jusqu'au départ de la mariée dans la belle famille le jour du mariage, la belle famille restait inquiète jusqu'à ce qu'on découvre la bru. Plus tard, on a commencé à  présenter la fille à la maman du fiancé qui entre saluer brièvement les éventuels beaux parents et quitte la pièce rapidement, chez nous, elle ne présente ni plateau de café et ni elle reste avec les parents du futur !
Car on suppose que le projet de  mariage pourrait tomber à l'eau et donc on essaie de préserver la fille au maximum jusqu'aux fiançailles et la signature de l'acte !

Actuellement, les choses ont changé, on se choisit par la force des choses, on étudie ou on travaille ensemble!

Pour la khotba actuelle, on offre une bague de promesse en or, des fleurs et une énorme tarte, des bons parfums, pour faire simple et bien.
D'autres ajoutent d'autres bijoux, mais dans l'ensemble on reste modéré et discret jusqu'aux fiançailles !

Les fiançailles ou le3tya

Commentaires

  1. Coucou Zika, c'est toujours un plaisir de lire les anciennes coutumes de ta région, tu me fais voyager. Bonne journée et gros bisous

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  2. merci de nous expliquer toutes ces coutumes de ton cher pays
    une bonne soirée bises

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