On n'utilise jamais d'ail dans nos plats de pâtes traditionnelles en sauce blanche à la cannelle, c'est une fausse note très mal vue chez nous.
A la colonisation, les premières fabriques pour pâtes ont été développées dans les grandes villes et on a vu différentes pâtes et même le couscous réalisé et étendus sur de grands tamis rectangulaires au soleil, plus tard, l'agroalimentaire moderne a pris à charge de confectionner les pâtes traditionnelles pendant que le couscous continuait à être roulé par des femmes employées dans ces usines telle la Sempac au niveau du moulin d'Hippone ( tahounette Kaouky) et j'ai assisté à cela grâce aux visites que l'on faisait dans le cadre des stages de l'hygiène publique entre autres.
Ces plats de
pâtes traditionnelles sont préparées pour des réunions familiales, les fêtes religieuses tel le mouloud, mouharram et achoura.
Les weekends lorsque mes enfants sont là, c'est très convivial et on peut rester des heures autour à papoter et à raconter chacun ses anecdotes.
Ce n'est pas un plat de fêtes et de grandes cérémonies.
il peut être est safrané lorsqu'on le présente pour les grandes réunions familiales mais ce n'est pas un plat de fêtes.
Rôtir la viande ou le poulet des plats de pâtes traditionnelles au beurre et à la poêle est une spécificité typiquement bônoise.
Ces pâtes sont toujours faites avec de la semoule de blé dur de haute qualité, couscous et petits plombs.
C'est un plat posté en 2007 pour la première fois sur le net et à qui je donne un coup de jeune.
Le contenant est un grand plat creux de la collection Sarreguemines qui date de mes grands parents, il est très grand et peut contenir pour 6 à 8 bons mangeurs.
Le tlaïtli est roulé et bombé, plus ou moins court, il n'est pas plat.
Ingrédients1,200 kg de pâtes tlaitli
1 gros poulet découpé en 6 à 8 morceaux, les ailes et le reste du poulet serviront pour des émiettés ou des soupes.
1 gros oignon râpé ou mixé
1 bonne poignée de pois chiches
2 bâtons de cannelle
1/2 cc de cannelle en poudre
1 cc de poivre du moulin
2 grosses cs de smen ( beurre clarifié )
un bon morceau de beurre frais
piment, pas obligatoire
une bonne noix de beurre pour dorer la viande
Faire rissoler les morceaux de viande ou poulet dans le smen
ajouter l'oignon râpé, laisser suer et fondre
ajouter les épices sauf le sel
mouiller avec 2 litres d'eau environ
ajouter les pois chiches noués dans de la toile à gaze ou de l'étamine
couvrir et laisser cuire viande et pois chiches
entre temps
enduire les petites pâtes versées dans une auge avec 2 cs d'huile,
verser dans le haut du couscoussier et passer les pâtes à la vapeur une fois, lorsque la vapeur monte abondement, retirer les petites pâtes et les verser dans la jatte assez large , puis les aérer à la fourchette, réserver
dès que les pois chiches seront tendres, saler à ce moment
continuer la cuisson.
une fois viande et pois chiches bien tendres
récupérer les et réserver au chaud
filtrer la sauce
remette une partie du bouillon dans le faitout
porter à ébullition
rectifier l'assaisonnement
puis jeter en pluie le tlaïtli
mélanger pour qu'ils ne se dépose pas dans le fond du faitout et fasse un bloc
cuire les pâtes en mélangeant de temps à autre, ce n'est pas un plat qu'on oublie sur le feu, il colle au fond
ajouter du bouillon peu à peu si besoin
s'il ne vous reste plus de bouillon et que vous sentez que les pâtes ne sont pas suffisamment cuites, ajouter de l'eau chaude par petite tasse à café
les pâtes doivent rester al dente avec un peu se bouillon
elles vont absorber en attendant d'être servies
ajouter à ce moment un bon morceau de beurre fermier, mélanger
en attendant
débarrasser les pois chiches de la gaze
faire fondre un morceau de beurre dans une poêle
faire dorer le poulet ou la viande et frire à côté des piments verts à volonté, nous on aime le piquant.
dresser le tlaitli dans un grand plat, poser dessus au centre les pois chiches et les morceaux de poulet dorés, vous pouvez garnir d'œufs durs.
servir comme le veut la tradition avec du babeurre ( leben )
Tenue authentique d'apparat des grandes fêtes de la femme bônoise, portée par les nouvelles mariées et ce aussi longtemps qu'elles le souhaitent tant qu'elle est jeune avec des enfants en bas âge, cette tenue en particulier était portée en dernier autrefois, après une succession de tenue en brocard et satin Duchesse brodées de fil d'or et de pierres ou autres broderie traditionnelles du patrimoine bônois, sous cette robe ( gandoura ) on porte un jupon en satin broché, des manches amples et longues en tissu fin aux broderies en relief ( kmems ) fixés sur des bustiers en satin brodé, c'est une tenue très lourde et assez astreignante, pièce maîtresse de notre trousseau, en velours Génois, brodée fil d'or véritable ( fatla ), les bijoux et ornement de la tête particulièrement sont réservés à une certaine classe de la société bônoise. C'est une tenue qui coûte des millions.
De nos jours, vous ne verrez que de l'imitation et du toc et rien n'est plus pareil que lorsque Annaba abritait les authentiques bônois, ses propres enfants ......
Superbe ton plat !! Bisous
RépondreSupprimerC'est un plat que j'aimerai beaucoup goûter, il doit être très parfumé. Et comme toujours tu me régale avec tes traditions, merci du partage. Bon week-end et gros bisous
RépondreSupprimerun piatto unico speciale, ricco e saporito!
RépondreSupprimerC'est un plat qui me met en appétit, cela doit être délicieux
RépondreSupprimerBises
C'est un très bel article Zika merci pour ce partage bisous
RépondreSupprimerMiam-miam voilà un bon plat
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous