MES BLOGS ONT 20 ANS- ÇA SE FÊTE

  J'avais commencé à publier des recettes du terroir bônois et du quotidien assez tôt.   Pas de recette aujourd'hui, mes 4 blogs et mon site Google sont en fête. Il y a 20 ans en arrière, j'avais commencé à publier des recettes de mon terroir et de mon quotidien. Des coups de cœur de la cuisine du monde et de mets que je découvre chez les copines. Le 02 février 2004, j'avais débuté sur mon site cuisine orientale fermé à présent et dont seuls les membres y ont accès, j'y postais des recettes avec ou sans image ( les photos n'étaient pas obligatoires ), le wifi à la maison n'existait pas encore, la connexion se faisait via Algérie télécom, je me connectais pour une heure ou deux après le souper, les révisions de mes enfants et une fois les Piou Piou au lit, je me connectais et je publiais ce que je réalisais la journée, cela pouvait aller jusqu'à 2 à 3 posts par jour parfois et parfois rien. Il fallait que je fasse vite avant la fin de la connexion. Il n&#

JERI OU JERRI BEL KORSSA-CHORBA PÂTES MAISON




Jéri ou jerri bel korssa du terroir bônois bônois est une soupe phare, spécialité du terroir bônois ,les autochtones de Annaba continuent de préparer ces pâtes fraîches et en font la réserve pour l'hiver et ramadan, à vrai dire, ce jéri bel korssa est autrement savoureux car préparé avec des pâtes fraîches maison à base de semoule, œufs , sel et eau !
Une recette inédite alors , publiée en 2011, qui dit jéri bel korssa dit Annaba, on l'utilise pour jéri bel foul et jéri b dabcha également, ces pâtes fraîches maison, peuvent être plus larges et s'imposent à ramadan quoique pour beaucoup le jeri frick est utilisé depuis sa découverte chez les bônois grâce à la télévision , mais pour nous, le frick à base de blé torréfié et concassé, représente beaucoup de travail car on ne l'achète pas du commerce, il est donc réservé pour les grandes cérémonies. Parfois les hommes en demandent , alors on prend de nos réserves .

Le frick est devenu un peu cache misère ces dernières années avec l'avènement de faire de Annaba la capitale de l'industrie lourde, sidérurgie, Sonatrach, moyennes et grandes entreprises avec les multinationales sans oublier le pôle universitaire qui ont fait de Annaba la coquette, la si belle et tranquille une ville méconnaissable, des travailleurs et les étudiants venus de toute l'Algérie qui pour travailler et d'autres cherchant le savoir, tous ont préféré s'installer dans la ville et ont occupé les maisons des colons abandonnées, tout ce monde a pris beaucoup de notre culture gastronomique et culturelle, l'ont quelque part défigurée et clochardisée en apportant leurs traditions culinaires en introduisant les nôtres car ne connaissant pas nos vrais us et coutumes, ceci n'a pas fait du bien à notre culture, sachant que chaque région d'Algérie a ses propres traditions, ce qui fait la richesse du pays qu'il faut préserver et non pas les calquer sur les traditions des autres. 
je relate des faits réels et vécus de la gastronomie séculaire bônoise, n'y voyez aucune animosité !!!
Quoiqu'il en soit, ils ont été adoptés par tous les Algériens depuis le mouvement des populations et le web 
Us et coutumes bônoises
Recette Korssa, typique de la vieille cuisine du terroir bônois à base de semoule , œuf, sel et eau, une pâte malléable ni molle ni sèche que l'on pétrit pour libérer le gluten afin qu'elle soit souple et élastique et après un temps de pause,
Dans le temps, nos fêtes se déroulaient à la maison, les demeures familiales sont spacieuses, on louait les services de cuisinières appelées messedna, des femmes qui s'occupaient de l'invitation des personnes d'où son nom ( messedna, invite -tesseden- تستاذن ), la préparation des gâteaux pour la fête avec les membres de la famille et la préparation du menu , Je me souviens de Bent Sahra, ainsi que mart si Labed, deux femmes noires qui étaient les plus notoires dans le milieu bônois, alors ces dames, avant de commencer à préparer le repas, se faisaient cuire de gros steaks bien saignants pour se donner des forces disaient elles .
Deux jours avant la cérémonie, lorsque tout est fin prêt, il est accordé à ces dames une après midi autour d'un café et gourmandises et une petite fête pour les remercier de leurs efforts, un moment rien que pour elles, elles sont installées au milieu des personnes de la famille les plus proches et se voient offrir des présents tels que une panoplie de vêtements et sous vêtements, de l'eau de toilette, le nécessaire pour le henné , un blat ( grand plat ) rempli de tous les gâteaux préparés et leurs "payes " avant le jour de la cérémonie où elles auraient grand à faire !

Korssa, préparation :
1 kg de semoule fine
Maïzena pour étaler
2 œufs
1 cc de sel
Eau selon le besoin
Mélanger la semoule avec le sel, les œufs et l'eau peu à peu jusqu'à obtention d'une pâte ferme mais non sèche, travailler 1 mn couvrir et laisser reposer
Après une petite pause, pétrir la pâte jusqu'à ce qu'elle devienne souple , élastique et malléable
Diviser en pâtons selon que vous étaleriez à la force des bras et donc des pâtons moyens ou,
En petites boules si vous utilisez une machine à pâtes
Couvrir de plastique et laisse reposer, puis commencer à étaler et confectionner vos pâtes comme ci-dessous.




On prépare notre korssa à la force des bras, pétrissage, puis les boules seront étalées  au karrass, des rouleau assez longs, nos parents utilisaient des manches à balais gardés à cet effet,  à l'aide de maïzena pour faciliter l'affinement des la pâte en fines et grandes feuilles de 1 à 2 mm d'épaisseur, il faut de la force et être douée d'une dextérité manuelle pour pouvoir étendre de grandes feuilles sur de grandes maïdas ,( table basse traditionnelle) tables basses traditionnelles de grands diamètres.
on les étale, sur des draps propres 
encore humides avant qu'elles ne deviennent cassantes
on les roule en bandes de 8 cm de large environ
puis à l'aide d'un couteau bien aiguisé, on y découpe des lanières de 1,5 mm environ, la longueur peut aller de 6 à 15 ou même 20 cm, question de choix personnel
on les met à sécher à l'air libre loin des poussières, puis on les conserve dans de grands bocaux en verre. 
A présent on se sert de machines à pâte, c'est bien plus pratique .
En général , tous nos jari ou jerri sont épaissi avec la korssa traditionnellement, jérri bel foul, jeri b dabcha typique aux Bônois, parfois on utilise du riz, jéri b rawz, on varie ermou ( pâtes fraîches maison minuscules ). A ne pas confondre avec la rechta où la feuille de pâte est un peu plus épaisse  et graytlia. 

Ingrédients pour un faitout de 3 litres:
viande d'agneau traditionnellement mais on peut utiliser de la volaille, plus il y en a meilleur çà sera
1 gros oignon émincé
1 bouquet de céleri et coriandre frais, ciselé
1 cs de smen ( beurre clarifié )
1 poignée de pois chiches trempés la veille
de la menthe fraîche
korssa, 200 à 250 g ; c'est selon que vous désirez que la soupe soit plus ou moins épaisse
2 à 3 cs de tomate en conserve, ou fraîches comme faisaient mes grands mères, 600 g et même plus , c'est selon que les tomates soient bien rouges ou pas assez
Préparation du jéri , soupe.

 Préparation: 
Commencer par faire revenir la viande,  l'oignon, les branches de céleri et coriandre hachés menus dans le smen, 
laisser suer et fondre ,
allonger avec environ 2 l d'eau, ajouter les pois-chiches trempés,
couvrir et laisser mijoter à petit feu.
ajouter le concentré de tomates dès que la viande et les pois-chiches
Si vous désirez utiliser des tomates fraîches,
rincer les et les placer dans le haut du faitout , genre couscoussier, couvrir et laisser cuire
au fur et à mesure, écraser les tomates qui auraient fondu, jusqu'à ce qu'il ne reste que les peaux
retirer le haut du faitout, mélanger, ajouter un peu ce concentré de tomate si vous trouvez qu'il n'y en a pas assez 
puis jeter la korssa , remuer
laisser encore cuire en ajoutant les piments forts, saler, poivrer, jusqu'à épaississement désiré
retirer du feu , parsemer de menthe fraîche et de coriandre fraîche .




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