GANDOURET ESDER BÔNOISE OU KATIFA FATLA- قندورة الصدراوالقطيفة فتلة البلدية لمدينة عنابة

 

Savez vous que gandouret esder ne se porte pas avec dléla.

Excepté les beldias, ces authentiques citadins bônois. Vous avez tous tout faux.
En fait la gandoura en velours génois au fil d'or véritable est portée en dernier avec laffa et non avec dléla.
Après les apparitions de la mariée le 3eme jours après le mariage (telet) portant ses tenues de fêtes en étoffe précieuses autresque le velours en premier , tbedels multiples richement brodés avec dléla.
Et savez vous que ce fut une tenue non obligatoire dans le trousseau et que seules les familles aisées pouvaient se la permettre du fait du prix de revient de cette gandoura qui en fait était brodée de fil d'or véritable.
Ce n' est pas un cache poussière que l'on porte à tout va.
Les bônoises authentiques prenaient dans leur trousseau, différentes tbedels ou gandouras faites de textiles nobles, de couleur variée ainsi que les broderies multiples.
Gandouret esder lekbira était rare, c'est plutôt katifa rakba w dfer, rakba w trig ch3ir f dfer, rabka w ja3ba louchi f dfer, rakba uniquement avec trig quitane or f dfer.

Portée obligatoirement sur un jupon en satin duchesse ou hrir ellawa, spécial lingerie et sous vêtements de luxe de la même couleur que la gandoura ou carrément blancs brodés de Richelieu ou de point de croix et même bordés de dentelles luxueuses telle la dentelle de Callais ou guipure ou broderie anglaise.
Ainsi que les kmems, de longues emmanchures en étoffe précieuse, délia ou maadnous montés sur une hassara, corsage en satin.

Cette gandoura est rangée avec entre les broderies du papier pelure ou des des draps réservés à cet effet de façon à ce que la fatla et paillettes en or ne frottent pas les unes contre les autres, puis placée dans une grande valise à part.

Autant pour gandouret esder bônoise, que pour le caftan bônois, la fatla est fait de fil d'or authentique.

Dans la tradition bônoise, les familles aisées offrent pour leur filles qui partent en juste noces, la gandoura lourde et une plus légère en broderie, parfois c'est une gandoura et un caftan ou gandouret esder et une faite de broderie 3ali plus légère à porter selon que la cérémonie soit plus ou moins importante.

De plus, pour couvrir le henné des mains de la mariée lors des fiançailles, les us et traditions bônoises veulent que l'on utilise les foulards en soie, mharems hrir dhab et non des gants en velours ou en satin brodés qui sont exclusifs pour les garçons lors de la circoncision.



De nos jours, tout le monde a tout faux excepté les authentiques beldias ou citadins bônois cet habit se voit clochardisé avec de la passementerie médiocre qui noircit rapidement et loin de posséder l'éclat étincelant et aveuglant de l'or.

Les familles anciennes d'Annaba communément appelées « Beldia » désignent les familles présentes dans la ville d'Annaba depuis sa fondation vers 1100 avant Jésus Christ par les puniques et les phéniciens et la numidie de l'Est algérien ( Hippo-Régius), royaume massyles de Massinissa qui sont en fait nos ancêtres.

 Ces autochtones, authentiques familles citadines bônoises se distinguent par leur culture particulière et leur histoire des autres villes d'Algérie et des nouvelles familles implantées récemment dans la ville suite à l'important mouvement rural précipité par la révolution algérienne après indépendance.

















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