MES BLOGS ONT 20 ANS- ÇA SE FÊTE

  J'avais commencé à publier des recettes du terroir bônois et du quotidien assez tôt.   Pas de recette aujourd'hui, mes 4 blogs et mon site Google sont en fête. Il y a 20 ans en arrière, j'avais commencé à publier des recettes de mon terroir et de mon quotidien. Des coups de cœur de la cuisine du monde et de mets que je découvre chez les copines. Le 02 février 2004, j'avais débuté sur mon site cuisine orientale fermé à présent et dont seuls les membres y ont accès, j'y postais des recettes avec ou sans image ( les photos n'étaient pas obligatoires ), le wifi à la maison n'existait pas encore, la connexion se faisait via Algérie télécom, je me connectais pour une heure ou deux après le souper, les révisions de mes enfants et une fois les Piou Piou au lit, je me connectais et je publiais ce que je réalisais la journée, cela pouvait aller jusqu'à 2 à 3 posts par jour parfois et parfois rien. Il fallait que je fasse vite avant la fin de la connexion. Il n&#

TBAÏKHA TYPIQUE ET EXCLUSIVE AU TERROIR BÔNOIS (1)

 

Tbaïkha,  typique et exclusive au terroir Bônois (Annaba), plat traditionnel à base de légumes d'hiver et d'automne frais et légumes secs, de la viande confite (khlie) , ou viande séchée (gueddid) , certains ajoutent  les basses côtes (lham kass bakri)du fameux bouchnef , variété de bourache sauvage fétiche dans ce plat à ne pas confondre avec les épinards ou les blettes ( selg sauvage ) et de khoubaïza  ( mauve ). 


Ce bouchnef , élément essentiel de la tbaïkha bônoise qui pousse en montagne  commandé au vendeurs ambulants qui arpentaient les rues et ruelles de la vieille ville, transportant le bouchnef sur leurs bicyclettes ou à dos d'âne et souvent lorsqu'il y avait de grandes quantités, c'est dans des charrues que l'on voyait le bouchnef à côté du selg arabe ( épinards sauvages ) et autres salades et herbes de la montagne dont la roquette et les brockls, beaucoup de ces légumes anciens et herbes ont disparu de nos jours .

Certains tenaient des étals aux halles du centre ville ( marché Français ) et à côté de ces bottes de légumes, il y avait des salicornes pour faire la fameuse slatet lebhar si chère aux bônois d'antan consommée en kémia jadis, les haricots de mer ( tellines ) et clovisses, les épinards arabes, le khorchof arabe, des moules et bien d'autres produits aujourd'hui disparus.

Souvent maman leur passait commande lorsqu'ils passaient dans notre coin au bord de la mer où les poissonniers foisonnaient.....


 Donc le bouchnef , khlie ( viande confite ) ou gueddid ( viande séchée ), en sont les ingrédients essentiels de tbaikha autrefois ...


Plus tard il fut remplacé par les épinards sauvages à défaut.


On utilise généralement les légumes d'automne , certains s'arrêtent à sept entre légumes frais et secs, mais c'est erroné d'affirmer une telle chose d'autant plus que certains légumes rustiques ont disparu que beaucoup ignorent, maman utilisait jusqu'à 10 à 11 légumes entre secs et frais,  lorsqu'elle en avait sous la main, il n'y a vraiment pas de règle immuable dans la cuisine et chaque mère de famille fait avec ce qu'elle a sous la main.


De nos jours on se passe du khlie , viande confite qui se perd


Toujours accompagnée de pain maison traditionnellement ou de matloue 




Pour 6 personnes :

viande confite ( khlie ) ou gueddid si possible

200 g de pois chiches  trempés la veille      

200 g d'haricots blancs,  le tout trempés la veille.

200 g de fèves sèches trempées la veille 

Environ 500 g de cardes, ( khourchef  arbi ) nettoyés et grattés, filaments ôtés

1 botte de ( bouchenef ), 

1 bottes de selg arbi  ( blettes sauvages ) que l'on utilise avec le bouchnef, 2 si vous ne trouvez pas de bouchnef

khoubayza fraîche si possible ( mauve )

4 navets,

4 carottes,

1/2 chou vert

3 belles pommes de terre,

coriandre fraîche 1 bouquet,( dabcha )

tehrissa, pâte faites avec :

4 à 5 gousses d'ail pilées,

1 cs de carvi-coriandre en poudre ( tebel et carouia ) mais certains s'en passent

2 piments rouges secs pilés avec l'ail

2 cs ou plus de concentré de tomate,

1 oignon ,

huile, 1 bonne tasse à café d'huile

si vous n'avez pas de viande confite ou séchée, prenez 1 cc de graisses de mouton un morceau de lham kass


Nos aïeules nettoyaient et lavaient la crépine ( chahma ) de l'aid el kébir, séchaient à l'air une partie qui était utilisée pour mahjouba ou kesra harra, et l'autre était fondue à feu doux, filtrée et conservée dans des pots pour l'utiliser dans des plats spécifiques à défaut de viande pour apporter du goût, ce gras était utilisé par nos aïeules en hivers.





Préparation :

Faire revenir l'oignon émincé et la viande confite  dans le gras ou l'huile

mouiller d'un grand verre d'eau, 

plonger tous les légumes secs et laisser cuire jusqu'à tendreté

A mi cuisson , ajouter les cardes ( cardons ) , le chou coupé en grandes lanières, le  bouchnef et le sel et khoubayza grossièrement haché ,  les carottes en en assez gros dés , les navets et les pommes de terre 

le concentré de tomate, l'ail pilé avec le piment rouge sec, 

ajouter de l'eau à niveau des légumes

laisser mijoter doucement à feu doux 

les légumes verts et secs doivent être fondants avec une sauce réduite

ajouter en dernier le piment vert juste pour la saveur

servir chaud parsemé de coriandre fraîche ciselée et du pain maison ou matloue.



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